Je vis de mon désir de vivre. - Miguel de Cervantès
Il était une fois à Hambourg…
Comment résumer en quelques lignes une semaine
aussi remplie et complète ? Une chose est certaine, je vais bien me plaire
ici…
Arrivée vendredi le 3 janvier à l’aéroport de
Hambourg après un long, mais confortable vol vers Paris et une courte
correspondance vers l’Allemagne. Mon «père d’accueil» m’attendait à l’arrivée,
le sourire aux lèvres. Un câlin de bienvenue plus tard (typiquement allemand,
on se sert dans les bras au lieu de la bise), nous voilà en route vers la
maison. Un chemin qui me semble au départ bien familié, puisqu’il est
semblable à celui que j’avais emprunté en mars 2013 lors de ma visite en
Allemagne. Après seulement quelques minutes, nous arrivons enfin sur le bord du
Alster, de toute beauté. La résidence y est à seulement deux coins de rues, sur
un chemin à sens unique très tranquille. À peine le temps de défaire mes
valises que nous voilà parti pour une marche sur le bord du Alster avec Bruno
et Oscar, nos deux fantastiques labradors ! Fondue au fromage et vin
blanc pour le souper, on célèbre mon arrivée de façon très intime avec mes
parents d’accueil, puisque Sarah ne doit arriver que dimanche après-midi,
passant le week-end chez sa mère.
Le samedi est très tranquille, j’en profite
pour terminer de m’installer et pour aller marcher dans le voisinage avec Bruno
et Oscar. Tout est paisible, tout est beau. Des dizaines de coureurs, des cyclistes,
des couples enlacés et d’autres amoureux des animaux qui. comme moi, promènent
leurs chiens en totale liberté. Je suis déjà en amour avec la ville…
Dimanche est finalement synonyme de rencontre
avec Sarah, puis d’un souper avec l’ancienne fille Au Pair (Québécoise !)
en visite chez son copain allemand, et de notre voisin, grand ami de la
famille. La famille élargie est donc complète, et c’est dans un restaurant à
Tapas portugais se trouvant au coin de la rue que nous faisons tous
connaissance dans la bonne humeur, discutant parfois en français, parfois en
allemand, et souvent en anglais.
C’est ainsi que la semaine s’enfile, levé à
6h30, petit déjeuner à 7h, départ pour l’école à 7h30. Je suis ensuite de
retour à la maison où j’ai la journée libre. J’en profite pour aller tantôt à
l’écurie monter notre super poney Baron, tantôt marcher dans Winterhude et
Uhlenhorst (notre quartier). J’ai eu la chance d’aller prendre un café avec ma
chère Célia, en passage à Hambourg pour le week-end, lundi après-midi. Le temps
file si vite, déjà un an que nous nous sommes laissées à Budapest, mais la
complicité ne s’est pas effritée malgré tout.
2h10 : départ pour l’école, puis en route vers l’écurie avec une Sarah
joyeuse qui me raconte sa journée ou qui m’enseigne les rudiments de l’allemand
(se moquant bien sûr de mon accent). «Je te dis un déterminant, et tu dois me
dire un mot ! Ok ? … Die !» «Stute ?» «Ja, gut !
Der !» «Der… Hund !» «Ja, richtig !»
On prépare ensuite le poney ensemble, puis un
café à la main, je la regarde enchainé les obstacles, parfois avec facilité,
parfois avec plus de difficulté quand la journée a été longue à l’école. Bonne
chose pour elle, le poney et merveilleux et l’entraineur très patiente, et la
séance termine toujours sur une note positive.
Une fois le poney bien sec et après quelques
carottes, nous revoilà parties en direction de la maison. L’heure du souper
arrive, et c’est en famille que nous discutons de la journée, et des plans pour
le lendemain. Puis on enchaîne avec les devoirs, où j’aide Sarah avec
l’anglais, le français et les mathématiques. Pour le reste, je fais de mon
mieux et je l’écoute m’expliquer les tâches assignées. C’est souvent à se
moment qu’elle décide que je dois faire quelques devoirs moi aussi, et me voilà
en train de chercher «Paul, der Hund» au milieu du «Bauernhof». Sarah me fait
lire les phrases mots par mots, et en professeur très assidu, me fait répéter
encore et encore jusqu’à ce qu’elle juge ma prononciation satisfaisante. Une
fois cela fait, je retourne en bas aider pour la vaisselle, pendant que Sarah
vague à son activité préféré : lire ! 8h30, l’heure du dodo sonne, et
c’est après un «Gute Nacht Sarah, bis Morgen !» que je me retire dans mes
appartements au sous-sol pour essayer de répondre tant bien que mal à mes
nombreux messages avant de sombrer dans le sommeil !
Vendredi arrive, après avoir reconduite Sarah
à l’école, me voilà libre puisqu’elle passera le week-end avec sa mère, comme
ce sera le cas une fin de semaine sur deux. Après une courte sieste pour
rattraper le sommeil perdu (décalage horaire + réveil à 6h30 tous les matins,
pas facile !), me voilà de retour dans Winterhude pour acheter quelques
articles qui manquait à ma vie de tous les jours. En soirée, j’ai rendez-vous
avec Yue, elle aussi Au Pair et habitant la maison presqu’en face de la mienne.
Une bien plaisante rencontre, je sens que nous serons de bonnes amies. Elle
m’emmène rencontrer une de ses amies Au Pair, Gina, et nous partons ensemble
dans Reeperbahn, le «Red district» de Hamburg, L’atmosphère y est électrique,
les clubs tous plus amusants les uns que les autres. Pas besoin de payer nos
entrées, quand les portiers nous entendent parler anglais et apprennent que
nous sommes respectivement du Canada, de la Chine et de l’Angleterre, nous
avons droit à un traitement privilégié. Pas besoin de vous dire qu’une fois à
l’intérieur, je me sens ridiculement petite. Les allemands (et allemandes) sont
définitivement très grands. Une chose est par contre certaine, ils ne sont pas
timides, mais pas du tout ! Après un abord incompréhensible pour ma part,
et un «Ich spreche nicht gut Deutsch» (Je ne parle pas très bien allemand), ce
sont plusieurs discussions plus drôles les unes que les autres qui s’en
suivent. Pour certain l’anglais suffira, pour d’autres, c’est dans un français
précaire qu’ils me sortiront «Oh, je parle français ! Mon nom est «…» et
je viens de l’Allemagne» haha !!
Samedi sera plutôt tranquille, visite du
centre-ville sous la pluie avec une autre Au Pair habitant ma rue, une
Suédoise, puis de retour à la maison, c’est Yue qui m’appelle pour m’inviter à
se joindre à elle et à Livia, la dernière Au Pair résidant dans notre rue,
originaire du Brésil…
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*English to come*